Un flux financier souterrain.

Dans la prostitution, l’argent est partout, l’argent semble rendre compte de tout. Pourtant son sens, dépasse de beaucoup sa stricte valeur marchande.
Et si l'économie du sexe était le reflet de l'ensemble de l'économie?

C'est l'argent qui établit la relation perverse, existant entre les trois partenaires. Toujours en circulation, il passe du client à la personne prostituée, simple rouage du système, puis à la tenancière de bar ou au proxénète. Une fois dans leurs mains, l'argent peut alimenter d'autres réseaux: drogue, trafics d'armes, grand banditisme...
La prostitution est d'abord un métier rentable financièrement: le salaire horaire moyen d'une prostituée est trois fois plus élevé que celui d'une secrétaire comptable.
Au hit-parade des activités criminelles, le trafic d’êtres humains est l’un des secteurs les plus rentables.
Par cette rentabilité et cette mobilité, la prostitution est l'un des secteurs les plus recherché par l'économie du crime: des millions de femmes y sont employées contre leur gré, pour un chiffre d'affaire mondial dépassant les 60 milliards d'euros, dont plus de 15 milliards en Europe, avec 70% des profits allant, en France, aux proxénètes. Les spécialistes estiment que chaque année, 4 millions de personnes se prostitueraient, ce qui générerait entre 5 et 7 milliards de dollars US de profit aux groupes criminels.
La plupart des proxénètes utilisent l’argent de la prostitution comme fond de roulement, finançant des activités criminelles de plus grande envergure. La prostitution est alors un préalable nécessaire qui permet, à moindre coût et sans grand risque, de mettre en place les réseaux logistiques (corruption, transports, intermédiaires...) qui faciliteront de futures entreprises criminelles. La prostitution est l'un des effets pervers de la mondialisation. En effet, la liberté des flux financiers a entraîné l’augmentation des flux financiers criminels. Ainsi une somme impressionnante d'argent blanchi circule à travers le monde via la prostitution.
De plus, l'argent ne reste pas, ou rarement, dans les mains de la personne qui le gagne. La vie prostitutionnelle occasionne des frais énormes (studios, hôtels, amendes pour racolage, impôts, alcool, drogue etc.), sans compter la part importante allant dans les poche des proxénètes.

Ainsi l'argent, réel fil conducteur des réseaux de prostitution, est ici un moyen de se rendre compte de l'ampleur de la situation. Cet argent circule en grand nombre dans les mains des prostituées, qui au final n'en touchent qu'une petite partie. Une trop petite partie qui les incitent à continuer de vendre leurs corps en espérant gagner plus au fil du temps...








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