La prostitution, c'est quoi?



Dans la loi, se prostituer c’est accepter ou proposer des services sexuels quels qu’ils soient en échange d'une certaine somme d'argent, mais aussi contre des biens comme un logement, des cadeaux, de la nourriture, ou d’une reconnaissance dans un groupe.
Aujourd’hui, les personnes qui se prostituent font partie de toutes les couches sociales et de toutes les origines. Ce sont des garçons, des filles, des mineurs, des majeurs, des français, des étrangers… Ce sont aussi des gens qui passent par des salons de massage, qui utilisent internet, qui trouvent ceux qui leur donnent de l’argent par leur entourage ou qui sont sur le trottoir… On ne peut pas dessiner un profil type, car il y a autant de différences entre les personnes touchées que de différentes façons de louer son corps…
Les statistiques montrent que depuis quelques années, les garçons sont de plus en plus nombreux à se prostituer. On a aussi remarqué que la prostitution des étrangers s’est beaucoup développée. La majorité d’entre eux viennent des pays de l'est et d'Afrique noire. Des réseaux de traites des humains organisent le trafic de ces victimes. On leur promet un travail, ou on les enlève, on abuse d'eux et on les met sur le trottoir de force.
Selon l’OCRTEH, qui est l’Office Central de Répression de la Traite des Etres Humains, il y aurait en France entre 15.000 et 18.000 personnes prostituées.Le nombre de mineurs prostitués en France est difficile à définir mais les chiffres donnés par les associations permettent de penser qu’ils seraient entre 6.000 et 10.000 à être victime de la spirale de la prostitution.
Au niveau mondial, on estime le nombre de prostitués à 2,5 milions.
Mais qui a donc inventé ce métier?
Inexistante dans les sociétés primitives, la prostitution est une réalité historique liée à l'urbanisation massive et à la société marchande. C'est tout d'abord au VI e siècle av. J-C., à Athènes, que le législateur et philosophe Solon crée les dicterions, ancêtres de nos «bordels», faisant ainsi d’un acte sexuel un acte officiellement marchand. Puis en 180 av. J-C., l’Empire romain institue la « mise en carte » des personnes prostituées, véritable marquage policier. Au Moyen-Age, les responsables de l’ordre public, municipalités, seigneurs laïcs ou ecclésiastiques (évêques, abbés et pape), organisent progressivement la prostitution, déjà à partir du XIIe siècle, et surtout à partir du XIVe siècle, en tirant un profit financier. On trouve même des bordels possédés par des monastères ou des chapitres. La prostitution est toujours considérée comme naturelle, comme un moindre mal. Puis c’est du XVIIe au XIXe siècle que la période moderne est marquée par la volonté de lutter contre la prostitution. En 1658, Louis XIV ordonne d’emprisonner toutes les femmes coupables de prostitution, fornication ou adultère, jusqu’à ce que les prêtres ou les religieuses responsables estiment qu’elles se soient repenties et aient changé. C’est alors la première fois en Europe que la prison sert de punition : elle ne servait auparavant que pour garder les accusés qui attendaient leurs procès ou les condamnés jusqu’à leur départ pour l’exil ou le bagne. La prostitution est alors un fait malsain qui doit être puni et abolit au plus vite. Mais à la veille de la Révolution française, on évalue à 30 000 les simples prostituées de Paris et à 10 000 les prostituées de luxe ; à Londres, elles seraient 50 000, ce qui est une preuve de l’échec des mesures de répression. En 1802, on établit la visite médicale obligatoire des prostituées pour endiguer l'épidémie de syphilis de l'époque. De 1870 à 1900 environ, il y a 155 000 femmes officiellement déclarées comme prostituées, mais la police en a arrêté pendant la même période 725 000 autres pour prostitution clandestine. La France, qui a été le pays d'origine du réglementarisme, change d'orientation en 1946 avec la loi « Marthe Richard » et adopte un régime abolitionniste qui ferme les maisons de tolérance et prévoit la création des services de prévention et de réadaptation sociale. En 1975, le premier mouvement de prostituées voit le jour à Lyon et à Paris. Elles s'opposent aux nouvelles lois répressives et à la réouverture des maisons closes. Grisélidis Réal fait parti des leaders de ce mouvement. Du 15 au 17 octobre 2005 a eu lieu une conférence européenne de prostituées à Bruxelles qui a débouché sur la rédaction d'un manifeste et d'une déclaration des droits des travailleurs du sexe. Enfin depuis 2006, a lieu chaque année à Paris la « Pute Pride » une marche de fierté des travailleuses du sexe.
Le 20 mars 2009, à l'issue des Assises Européennes de la Prostitution au théâtre de l‘Odéon est né le STRASS (Syndicat du TRAvail Sexuel). Dès sa création, 200 membres ont rejoint ce syndicat et 5 fédérations ont été créées au niveau national ainsi qu'une représentation en Grande Bretagne.


Aujourd’hui, source de rejet ou de fascination, symbole de désordre, les prostituées sont des millions dans le monde. Le marché de la chair s’est mondialisé, et la quasi totalité des pays sont concernés. Mais qui sont ces femmes (mais aussi ces hommes) qui vendent leur corps? Comment en sont-ils arrivés là? Des questions qui paraissent inévitables et pourtant, peu de personnes osent en parler.

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